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L’histoire de la Petite Personne-Partie 1
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L’histoire de la Petite Personne-Partie 1:
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L’histoire de la Petite Personne-Partie 2:
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Mais elle s’en moquait. Parce que ces trucs colorés ou brillants, ça lui rappelait quand elle avait les jeveux qui débordaient. C’est à peu près à ce moment qu’on lui remit sa Carte d’explorateur du Merveilleux, une Baguette Magique & une boussole MAGIQUE. [En vrai, c’est quelque chose que chaque Petite Personne recevait en cadeau à la naissance. CHAQUE Petite Personne recevait ces cadeaux. Sans distinction de Jeveux aucune. On leur remettait tout de suite après leur naissance. Mais on leur offrait vers leur 6 ans, car c’est à peu près le moment, où ils oubliaient qu’ils les avaient sur eux]. En plus, franchement la CARTE d’Explorateur du Merveilleux, n’était pas d’une grande utilité, dans la mesure où sur le Par-Chemin, il n’y avait rien de marqué. La baguette MAGIQUE était chouette, elle brillait, c’est vrai. Mais de là à savoir comment la faire marcher ! Alors là, aucune idée. & la BOUSSOLE MAGIQUE indiquait toujours la direction du Cœur. Du coup, elle n’était pas d’une grande praticité. La Petite Personne & son Petit Bonhomme, nommé Liberté, mirent tout ça dans une boîte à gâteaux en fer et rangèrent tout ça dans un trou dans le jardin. & puis, ils oublièrent où c’était mis en terre.
Les Pas-Marrants de la Petite Personne, n’étaient pas les pires Pas-Marrants du monde. Ils laissaient même la Petite Personne dénouer ses jeveux, quand elle rentrait. Parfois même ils l’emmenaient chez des Mi-Gens-grands, qui auraient dû être des Pas-Marrants, mais qui étaient encore coiffés bizarrement. Parfois la Petite Personne trouvait ça chouette. Parfois ça l’effrayait. Parce que dans ces cas-là, elle était un peu perdu au milieu des jeveux de ces Mi-Gens-grands et de la fumée qu’ils dégageaient quand ils parlaient. Mais à la fin, quand même, elle aimait bien savoir qu’il y avait des Mi-Gens-grands pas bien coiffés. Que c’était possible quand même. De laisser ses jeveux pousser même quand on devenait un Grand-gens.
Ça la rassurait car elle, elle avait quand même toujours une mèche qui dépassait. Cette mèche-anomalie qu’elle n’arrivait pas à dompter.
Après les prêtresses, elle a eu des Bofs.
Y en avait des bien. Y en avait des moins bien. Mais tous, ils savaient. Encore là. Il fallait rester bien coiffé. C’était facile, pour savoir comment se coiffer, il fallait suivre la Bode. La Bode c’était écrit dans des cahiers en papier glacés-gelés. Ça disait ce qu’il fallait manger. Comment il fallait s’habiller, comment il fallait se coiffer. C’était facile. & en même temps, c’était fatiguant, parce qu’on n’avait jamais les choses qu’il fallait. Une fois qu’on avait réussi à se coiffer à la Bode, les cahiers en papier glacés-gelés, disaient qu’il fallait changer.
Du temps d’avant les Bofs, la Petite Personne avait gardé son MOULIN à parole. Ça oui ! D’ailleurs, elle était souvent reprise en Place, parce qu’elle le faisait tourner toute la journée. & les Bofs, ils n’aimaient pas trop qu’on broie des paroles sous leur nez. En plus, souvent ils prenaient ses mots du bout des doigts, pour lui faire remarquer à quel point, ses mots ils n’allaient pas. Mais elle, elle continuait. C’était sa manière à elle de résister.
& puis, elle avait quand même toujours une mèche qui dépassait. Cette mèche-anomalie qu’elle n’arrivait pas à dompter.
Dans les Bofs, il y avait quand même une Bofs, chez qui on pouvait se lâcher les nattes. C’était la Bof au Crayon enchanté. C’était un crayon qui racontait des histoires sans écrire aucun mot. T’écrivais avec sur le mur & ça se mettait à exister. & ça, la Petite Personne ça l’impressionnait. Mais c’était une heure par semaine, ça faisait pas beaucoup pour se masser le crâne. Dès qu’on sortait de sa sale, il fallait rattacher ses jeveux. Alors la Bof, comme elle avait vu que la Petite Personne, elle aimait bien avoir les jeveux détachés, elle avait proposé une heure supplémentaire pour les volontaires. Et comme il y avait moins de Petites Personnes dans la sale, on pouvait encore plus laisser ses jeveux déborder. Dans la sale, il y avait un coffret. Dans le Coffret, il y avait une Pierre de LUNE. & la Bof au Crayon enchanté, laissait la Petite Personne la regarder à chaque fois qu’elle le voulait. Elle avait le droit de s’assoir devant, et de partir voyager dans les nuages de ses jeveux, sans se faire rattraper. En discutant avec la Bof, la Petite Personne comprit que pour continuer à avancer, elle devrait encore continuer à aller voir d’autres Bofs. Mais elle comprit aussi, qu’il y avait d’autres Bofs comme celle-ci. Alors, elle sentit ses jeveux fourmiller. Elle tapa dans ses mains, et elle dit que c’est avec ces Bofs-là, qu’elle voulait aller.
& puis, elle avait quand même toujours cette mèche qui dépassait. Cette mèche-anomalie qu’elle n’arrivait pas à dompter.
[La suite, dans la note de blog de vendredi prochain]
Si cette histoire t’a parlé & si jamais tu mets seulement le doigt sur le fait que tu es une Fée, je t’encourage vivement à t’inscrire à ma Newsletter.
Ah mince, finalement c’est bien quand ça déborde et que ça dépasse ? Chouette… Merci pour la poésie, merci pour la boussole magique…
Excellent. Merci Zėlie pour cet instant magic.